jeudi 26 septembre 2013

Poste-frontière de Zouj-Bghal.

La frontière terrestre entre le Maroc et l’Algérie est fermée depuis 1994. Mais elle n’est pas étanche: des personnes la traversent et la contrebande de carburant et de marchandises y était courante. Mais, en juin 2013, Alger a pris des mesures drastiques à ses frontières. Le gouvernement a souligné que 600. 000 voitures roulaient avec du carburant de contrebande, un manque à gagner d’un milliard d’euros pour l’Etat algérien. En Algérie , un litre d’essence vaut 23 dinars (0,23 euro) et celui du gazole 13,40 dinars (0,13 euro). Au Maroc,le litre d’essence coûte plus d’un euro. La décision algérienne a eu des répercussion sur l’Oriental, région marocaine de 2 millions d’habitants. D’autant que plus de 18. 000 personnes vivaient du trafic de carburant. Depuis son accession au trône, en 1999, Mohammed VI s’est efforcé de désenclaver l’Oriental, où de nombreux projets ont été inaugurés. Une autoroute relie à présent en six heures Rabat à Oujda.Mais sa vie économique est restée en partie dépendante des activités frontalières. 1ere conséquence de la décision d’Alger, les prix du carburant ont flambé. De 90 dirhams (8 euros) avant juin, le bidon de 30 litres de gazole est passé à 250 dirhams (22 euros). Face aux contrôles renforcés ainsi qu’aux fossés creusés par les autorités algériennes , les ânes sont devenus le seul moyen de franchir la frontière depuis juin. La nouvelle donne a poussé certains à passer du transport de carburant à celui des personnes. « Je fais rentrer les Marocains en Algérie et les Algériens au Maroc », dit l’un d’eux. « Je perçois 300 dirhams (28 euros) pour chaque +client+ transporté. Mais avec l’hiver, il n’y aura plus personne », s’inquiète-t-il.

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